Plusieurs mythes et croyances quant à la commotion cérébrale persistent dans le monde du sport. De nombreuses études sur le sujet ont permis une meilleure connaissance de la pathologie et une prise en charge plus optimale afin d’éviter des répercussions à long terme pour les athlètes. En effet, une mauvaise gestion de cette problématique comporte d’importants risques à long terme comme le développement de symptômes chroniques ou de maladies neurodégénératives et augmente grandement les risques de récidives.
La commotion cérébrale résulte d’un mécanisme de blessure d’accélération et de décélération du cerveau qui est contenu dans le crâne. Cela cause donc des forces d’étirement et de cisaillements aux substances grises et blanches formant le cerveau qui peuvent amener des déficits neurologiques pour une certaine période et qui sont heureusement réversibles. Par contre, il n’y a pas de dommage visible aux structures du cerveau. Ainsi, il n’y a donc aucun examen diagnostic précis par imagerie possible. La commotion pourra être diagnostiquée principalement grâce au patron clinique c’est-à-dire en considérant l’histoire de la blessure et les symptômes. Les symptômes peuvent changer grandement d’une personne à l’autre, mais on observe souvent des maux de têtes, de la somnolence, une difficulté accrue à se concentrer et une plus grande sensibilité à la lumière et aux bruits ainsi qu’une diminution de la vitesse de traitement des informations.
Mythes et Réalités
La commotion cérébrale survient nécessairement suite à un choc direct à la tête.
Faux. Comme décrit précédemment, la commotion fait suite à n’importe quel mécanisme pouvant apporter une accélération suivie d’une décélération importante du cerveau. Ainsi, bien que dans la majorité des cas, le mécanisme se présente directement à la tête il pourrait s’agir, par exemple, d’une chute brusque sur les fesses.
Pour qu’il s’agisse vraiment d’une commotion cérébrale, l’athlète doit avoir perdu conscience.
Faux. Les symptômes de la commotion cérébrale se présentent dans la plupart des cas sans perte de conscience.
Suite à la commotion cérébrale, on doit éviter TOUS stimuli visuels et auditifs
Faux. Pour une récupération optimale, la science démontre l’importance de ne pas surstimuler le cerveau qui subit une crise énergétique à la suite de la commotion cérébrale, alors on suggère de limiter les stimuli visuels et auditifs dans un premier temps sans pour autant les supprimer entièrement surtout pendant les 48 premières heures. On doit tenter de recommencer à s’exposer graduellement à ceux-ci en étant à l’écoute des changements dans les symptômes.
Les physiothérapeutes sont des professionnels de la santé formés pour la gestion de la commotion cérébrale.
Vrai. Les physiothérapeutes sont en mesure de dépister la commotion cérébrale, d’assurer l’évaluation générale de l’athlète suite au choc qui peut entrainer d’autres problématiques musculo-squelettiques en plus d’assurer un retour au jeu sécuritaire selon un protocole spécifique.
Le retour au jeu est sécuritaire dès que la personne n’a plus de symptômes apparents.
Faux. Les plus récentes études démontrent que les symptômes considérés seuls sont un mauvais indicateur de la récupération réelle de l’athlète. On suggère plutôt d’utiliser d’autres indicateurs objectifs tels que l’équilibre, la vitesse de réaction, la mémoire, la vitesse de traitement de l’information, les capacités physiques. Lors d’une prise en charge optimale de l’athlète, on compare ces indicateurs avec ceux au niveau de base du joueur avant le moment de l’impact, par exemple en début de saison. Puis, en cas d’incident on en fait un suivi en s’assurant un retour au niveau de base avant de permettre le retour au jeu avec contact.
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Anne-Marie Bosa
Étudiante à la maîtrise en physiothérapie à l’Université Laval, étudiante-soigneur et coordonnatrice chez PerfoSport Physio.
Commotions cérébrales dans le sport. (2021, May 20). Association Québécoise Des Neuropsychologues. https://aqnp.ca/documentation/neurologique/commotions-cerebrales-sport/gclid=Cj0KCQiAzeSdBhC4ARIsACj36uGfKtGRsFXcvIOnMkTlvsDp14dUz6MABAE02jMRzwBNqSYz-bR2ZCkaAh8pEALw_wcB
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